Sans frigo
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Portrait : elle vit sans frigo en pleine campagne.

Publié le 31 août 2024.


Elle vit sans frigo en pleine campagne, fait ses courses une fois par semaine et mange de la viande tous les jours.

Depuis 2021, Caroline Vigneron habite une maison en pierre sans réfrigérateur ni congélateur. Elle s’est séparée de ces appareils pour diminuer :

Entre octobre et mars/avril, elle conserve ses denrées périssables dans un débarras non chauffé et sans isolation. Quand la chaleur grimpe, elle met ses aliments fragiles dans une glacière (sans glaçon) qu’elle pose sur le sol de sa cave. Jusqu’à présent, les rongeurs n’ont rien grignoté sauf 1 ou 2 pommes dans sa grange. Elle n’a jamais été malade à cause d’une mauvaise conservation et gâche peu de nourriture. Autant qu’avec un frigo, voire moins. Et plutôt par étourderie.

Pour aller en courses moins d’une fois par semaine, elle prévoit de devenir autonome en production de courges et pommes de terre, d’apprendre à faire son beurre avec la crème d’une ferme voisine et d’intégrer des plantes sauvages comestibles dans ses menus. Elle attend aussi de pouvoir récolter les fruits du verger planté en 2022.

Caroline est naturopathe et voit son alimentation comme un investissement sur le long terme. La majorité de sa nourriture est bio et/ou locale. Son régime est d'orientation Paléo/Weston Price : omnivore, sans céréales ni légumineuses. À la maison, elle ne consomme pas de surgelé ou de plat préparé (sauf exception) et limite au maximum les sels nitrités. Le contenu de ses repas évolue selon ses goûts du moment, ses besoins nutritionnels et la saison (par exemple, en été elle mange moins de viande fraîche et plus de salaison).

Cette vie sans frigo n’est pas difficile : elle perçoit la légère discipline qu’elle s’impose comme un gain en compétences et débrouillardise. Sans parler de l’économie sur sa facture d’électricité.

Je n’ai pas les mêmes habitudes alimentaires que Caroline. Mais quand je parle de ma vie sans frigo, on me rétorque parfois que j’y arrive parce que je ne vis pas à la campagne et ne mange pas de produits animaux. L’exemple de Caroline démonte ces idées reçues.

PS : cet article ne contient aucune recommandation nutritionnelle